Depuis 1964, l’Institut d’études européennes de l’ULB (IEE-ULB) a diplômé plus de 7.500 étudiant.e.s. Certain.e.s sont resté.e.s en contact avec leur Alma mater, devenant professeur.e.s et directeur.trice.s de l’Institut, d’autres ont quitté l’IEE au moment de leur proclamation avec un diplôme et des ami.e.s pour la vie. Selon les périodes, l’Institut d’études européennes a essayé de garder le contact avec ses diplômé.e.s.

Les relations et les formes de collaboration ont varié à travers le temps en fonction du dynamisme de l’Association des Alumni de l’IEE et de l’agenda de l’institution. Lors de la célébration du 50e anniversaire de l’IEE, Jean-Victor Louis, ancien président de l’Institut, soulignait « l’importance du mouvement qui tend vers une reprise de contact avec les anciens », « qui doivent à celui-ci les instruments ayant permis de concrétiser leur intérêt pour les affaires européennes, et souvent, de décider de l’orientation de leur carrière ». Il soulignait également que « nos diplômés peuvent apporter à l’Institut un soutien inestimable »[1]

Tout en se basant sur le riche héritage des précédents présidents et directeurs de l’IEE, nous nous sommes fixées comme objectif premier de renforcer et de diversifier les collaborations avec les diplômé.e.s. Il s’agit d’un objectif à long terme dont la mise en œuvre est graduelle.

Ainsi, depuis 2014 les Alumni sont revenu.e.s régulièrement à l’IEE que ce soit pour participer à des conférences ou des débats, pour partager des moments de convivialité, pour fêter les 20 ans de l’obtention de leur diplôme, pour intervenir dans les activités d’enseignement des Masters en études européennes ou des programmes de type executive education ou encore pour rencontrer les étudiant.e.s actuel.le.s dans des séances de mentoring.

Rapprochement aux alumni de l’IEE

L’utilisation des réseaux sociaux, notamment la création d’une page Facebook et d’un compte LinkedIn ces dernières années, a permis de resserrer ces liens davantage, permettant ainsi aux diplômé.e.s qui le souhaitent de rester en contact avec leur Alma mater.

En promouvant le maintien d’étroites relations avec la communauté des diplômé.e.s, l’IEE cherche à favoriser la convivialité et l’entraide entre ses membres, à offrir un cadre de débat sur l’actualité européenne à l’occasion d’événements et de publications et ainsi à contribuer à son rayonnement au sein de la société civile et du monde professionnel.

Les trajectoires professionnelles

Curieuses d’en apprendre un peu plus sur les trajectoires professionnelles de nos diplômé.e.s, nous avons lancé une étude en 2015-2016 avec la collaboration précieuse de trois étudiant.e.s du Master en études européennes – Jean Duclos, Julien Bourgeois et Ana Cristina Dobrisan. Ce fut un travail de longue haleine, mais qui a à la fois donné des résultats inattendus tout en confirmant certaines de nos hypothèses.

Le passage en revue des trajectoires professionnelles des diplômé.e.s issu.e.s des promotions 2003-2015 nous a permis d’en apprendre un peu plus sur leur mobilité géographique intra et extra européenne, leur parcours universitaire – en termes de mobilité académique et de spécialisation – et sur leur trajectoire professionnelle depuis la fin de leurs études.

L’histoire de l’IEE peut s’écrire de différentes manières. On peut procéder à une rétrospection institutionnelle pour produire une histoire officielle et auto-justificative, mais on peut aussi aborder l’évolution de l’IEE avec un regard critique en se penchant davantage sur celles et ceux qui ont choisi l’IEE pour se former et se construire un avenir professionnel.

Si cette étude permet à l’IEE de mieux connaître la trajectoire de ses diplômé.e.s, elle témoigne, tout comme les autres activités organisées, d’une réelle volonté de garder un contact étroit avec ses anciens et anciennes élèves, dont la contribution au développement de l’Institut est essentielle.

Ramona Coman, Directrice de l’IEE et Anne Weyembergh, Présidente de l’IEE
18 juillet 2018

Références

1 John Nieuwenhuys, L’Institut d’études européennes : 50 ans de recherche et d’enseignement en quête d’ouverture, p. 5