Expliquer l’euroscepticisme britannique, tenter de convaincre Michel Barnier de la valeur ajoutée du Brexit et donner le ton aux négociations à venir sur les futures relations UE-Royaume-Uni ont été quelques-uns des objectifs du discours de David Frost à l’Université libre de Bruxelles hier soir.

Le recteur de l’ULB, le professeur Yvon Englert, a souhaité la bienvenue à Frost et a souligné les partenariats de l’Université avec Oxford et Cambridge, soutenus par la fondation Wiener-Anspach.

Englert a exprimé « le niveau élevé d’inquiétudes quant à l’incertitude entourant le Brexit et de curiosité quant aux futures relations entre la Grande-Bretagne et l’UE », notamment dans le cadre de la coopération pour la recherche et l’éducation.

La ‘Révolution du Brexit’

À l’image des réflexions d’Edmund Burke sur la révolution en France, Frost a présenté le Brexit comme « l’exemple le plus évident » de ce qu’il a défini comme la dernière révolution européenne, ou la « renaissance de l’État-nation ». Pour Frost, « le Brexit était certainement avant tout une révolte contre un système – contre, pour ainsi dire, une « version autorisée » de la politique européenne, contre un système dans lequel il n’y a qu’une seule façon de faire de la politique et un seul choix politique à faire en dans de nombreux cas et contre une politique dans laquelle les textes clés sont aussi difficiles à lire pour le citoyen moyen que la Bible latine à l’époque de Charles le Téméraire. »