Grand débat de l’ULB

Sir Michael Leigh, Sir Michael Leigh, Ancien Directeur général pour l’élargissement à la Commission européenne et Professeur associé senior en études européennes à la Johns Hopkins University; Marianne Dony, Professeure ULB et Membre de l’Académie Royale de Belgique et Jean de Ruyt, Ambassadeur honoraire. Ancien Représentant permanent de la Belgique auprès de l’Union européenne, Membre de l’Académie Royale de Belgique ont passé en revue le sujet le 7 mai passé. Olivier le Bussy, journaliste du Service international – Affaires européennes de La Libre Belgique a assuré la modération.

Voici quelques points forts retenus de la discussion: 

Marianne Dony : L’article 50 a été inséré dans le Traité de Lisbonne pour une simple et bonne raison. À l’époque où l’euroscepticisme commençait à gagner du terrain (au début des années 2000), l’UE ne voulait pas donner l’impression d’être une prison pour ses États membres. Initialement, l’article 50 était donc un instrument politique qui n’était pas destiné à s’appliquer un jour. Ceci explique sa formulation plutôt lapidaire, voire lacunaire.

Sir Michael Leigh : Beaucoup d’hommes et de femmes britanniques ont joué un rôle extrêmement important dans la construction de l’Union. Il s’est dit énormément attristé par la perspective du Brexit qui selon lui, n’était pas inévitable. David Cameron, ex-premier ministre, Theresa May, actuelle première ministre, et Jeremy Corbyn, chef de l’opposition, partagent une lourde part de responsabilité à ce propos. Ils n’ont pas su parler au peuple britannique comme les leaders populistes Nigel Farage ou Boris Johnson ont réussi et réussissent à le faire hier comme aujourd’hui.

Jean De Ruyt : le Brexit a suscité énormément de tristesse parmi les fonctionnaires des institutions de l’Union européenne. Cette tristesse fût particulièrement marquante lors du Conseil européen du 25 novembre 2018 actant l’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. Jean De Ruyt fut très agréablement surpris de l’unité des 27 autres États membres de l’Union face à la problématique du Brexit. Désireux d’enlever rapidement cette épine du pied de l’Union, les 27 ont fait front commun, à travers l’action de la Commission, qui a effectué tout le travail de négociation au nom des États membres.