Yuliana LefevreYuliana Lefèvre est diplômée du Master en études européennes avec le label de l’IEE-ULB. Elle travaille comme stagiaire auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme à Bangkok


Récemment diplômée d’un Master en études européennes, j’effectue actuellement un stage de six mois au Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme à Bangkok.

C’est d’abord à l’Ambassade de Belgique à Bangkok que mon aventure en Thaïlande a commencé. Un stage de 3 mois m’a permis de m’imprégner non seulement de la culture diplomatique, mais également de me familiariser avec la région Asie-Pacifique, quelque peu méconnue pour un étudiant en études européennes certes, mais où foisonnent ONG, think tanks et organisations internationales spécialisées dans les relations internationales, le développement et les droits de l’homme.

Le principal centre d’activité des Nations Unies dans cette région est Bangkok, où se trouve la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) qui, outre le secrétariat, recueille de nombreuses agences onusiennes telles que l’Organisation Internationale du Travail (OIT), UNICEF, le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), l‘Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR), entre autres.

Le programme de stage aux Nations Unies est ouvert aux étudiants en dernière année du premier cycle universitaire ainsi qu’à ceux qui seraient disposés à l’effectuer dans l’année qui suit l’obtention du diplôme. Ces programmes sont disponibles dans la plupart des agences onusiennes, et ce, partout dans le monde.

Le stage: un tremplin à un premier emploi

Mon travail consiste principalement à soutenir l’équipe qui suit de près les violations des droits de l’homme commises contre les Rohingya et autres minorités ethniques au Myanmar ainsi que celle en charge du Vietnam, où la répression à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme n’a fait que croître au fil des années.

Il est bien difficile d’éviter de passer par la case « stage » lors de ses études, et même une fois le diplôme en poche. Un stage en Ambassade est bien évidemment un bel atout sur un CV, mais il n’ouvre malheureusement aucune porte à celui qui souhaite travailler pour les Affaires étrangères, étant donné qu’il faut obligatoirement passer par le concours diplomatique qui n’a pas lieu tous les ans. Un stage à l’ONU semble, par contre – du moins je l’espère -, un tremplin à un premier emploi.

Travailler pour une agence des Nations Unies permet, de fait, d’acquérir une expertise dans un domaine en particulier, fortement prisé par les ONG ou par les centres de recherche. Bien qu’il s’agisse souvent d’agences spécialisées, il est assez aisé de changer de département au sein même des Nations Unies étant donné l’interconnectivité des différents domaines. De plus, la plupart de ces départements offrent des postes de consultant une fois le stage terminé.

Socle indispensable pour comprendre les enjeux internationaux

Bien que des études axées sur l’Union européenne visent, en principe, à préparer l’étudiant à œuvrer en Europe ou pour l’Europe, l’interdisciplinarité du cursus académique qu’offre l’Institut d’études européennes permet d’acquérir un socle indispensable afin d’appréhender aisément le contexte politique d’autres régions du monde.

Les nombreux défis dont regorgent les différentes régions en termes de démocratie, de gouvernance et de droits de l’homme constituent moult aubaines pour un jeune diplômé en sciences politiques en quête d’un premier emploi. De plus, l’Union Européenne est également présente dans ces régions, que ce soit au travers de ses nombreuses délégations, ou par le biais de certains centres de recherche promouvant le développement des relations politiques, économiques et sociales entre les différentes organisations régionales et sous-régionales.