Maxime Cayrou, étudiant de l’IEE-ULB, officiait en tant que rapporteur pour le groupe des Socialistes et Démocrates, afin rédiger un projet de résolution sur la base du texte de la Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.


Du 27 juillet au 4 août dernier se déroulait la XXIIème édition de la SPECQUE (Simulation du Parlement Européen Canada-Québec-Europe) et parmi les thématiques étudiées se trouvait la question du nucléaire iranien.

Le sujet traité en Commission AFET (Affaires étrangères) était donc une communication de la Commission européenne au Parlement européen et au Conseil relative à la Sauvegarde du Plan d’action global commun de 2015 et au renforcement des relations avec la République islamique d’Iran.

J’ai donc officié en tant que rapporteur pour le groupe de l’Alliance Progressistes des Socialistes et Démocrates au Parlement européen. Il s’agissait donc d’un poste primordial, pierre angulaire des débats étant donné la forme juridique choisie pour le texte. En effet, dans le cadre d’une communication, le texte amendé par le Parlement européen est le projet de rapport rédigé par le rapporteur.

Ainsi, le travail nécessaire au bon déroulement de la SPECQUE ne débute pas au commencement de celle-ci mais bien en amont. Lors de la rédaction du rapport, j’ai mis l’accent sur certains thèmes afin de créer des débats mais également de les orienter.

Les points clés du rapport

  • Le retour des États-Unis dans le respect du droit international et du multilatéralisme ;
  • La conclusion d’accords bilatéraux avec la République islamique d’Iran ;
  • La mise en exergue des limites du mécanisme INSTEX et donc l’extension de son champ d’application ;
  • La mise en place d’une délégation auprès de Téhéran ;
  • La reprise d’un dialogue régional par le biais de la création de structures régionales de dialogue politique ainsi que la pacification du détroit d’Ormuz ;
  • Enfin, la condamnation des manquements au respect des droits humains.

Le jeu de rôle à la SPECQUE

Lors de la simulation, tant durant le travail en commission qu’en assemblée plénière, les débats se sont concentrés sur des dimensions idéologiques, notamment autour du choix d’un soutien à l’Iran ou aux États-Unis, débats polarisés autour de la GUE et des Indépendants plus particulièrement. Dans le premier temps de la situation, les idées ont donc primé sur la technicité et l’apport de réponses concrètes à la problématique présente, le rapport serait donc resté inchangé.

Puis, face aux limites temporelles imposées par cet exercice, l’idéologie a laissé place à la politique du compromis. Les groupes politiques se sont accordés, en bonne intelligence, autour de plusieurs amendements soutenus dans leur grande majorité par le rapporteur permettant de dépasser les clivages classiquement établis et de bâtir une résolution cohérente autour de propositions consensuelles.

Cette semaine « specquoise » fut donc une expérience riche en enseignements lors de laquelle pédagogie et sens du compromis ont été les points cardinaux guidant mon action. La résolution résultant de cette semaine de travail en bonne intelligence de groupe reflète le projet rédigé en amont tant dans la forme que dans les idées.

Pour lire le texte consolidé adopté par le Parlement européen simulé et sur lequel les membres de la Commission EMPL ont pu débattre, c’est par ici.

L’année prochaine, c’est à Québec que l’aventure se poursuivra, nouveaux débats et nouvelles rencontres seront aux rendez-vous sous l’étendard conjoint de l’IEE et de l’ULB.